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Le rating de Standard & Poor's

 

 

Depuis la mise en place de sa nouvelle méthodologie en 2014, l’agence de notation Standard & Poor’s (S&P) salue, dans ses rapports semestriels, la gestion financière de la Région bruxelloise en la qualifiant de «very strong» (le plus haut niveau pour ce critère).

Depuis 2014 aussi, l’agence a confirmé la note AA et a établi la perspective « stable »,

On notera que la Région a sans discontinué bénéficié du rating AA depuis sa première évaluation en 1995. Elle est une des rares régions en Europe à avoir conservé son rating intact depuis son origine. Le Fédéral et la Flandre ont été ramenés durant la crise au même niveau que la Région bruxelloise.

Selon cet organisme, l’appréciation de « very strong financial management » a été attribuée à la Région sur base de plusieurs critères d’excellence : une politique efficiente, de très bonnes qualités de management, une budgétisation fiable, une gestion de la dette prudente et sophistiquée, une gestion des liquidités optimisée, un contrôle serré des entités liées à la Région et de leurs risques associés.

L’autre critère majeur de la Région est celui de l’accès à la liquidité et au financement qui est considéré comme « exceptionnal » depuis 2014.

Dans son  rapport de mars 2018, Standard & Poor’s avait confirmé sa notation de l'année précédente soit AA « avec perspective stable ». Selon l'agence, la notation de la Région bruxelloise est due à une très forte gestion financière, une liquidité exceptionnelle, des performances budgétaires fortes et une économie forte. Elle soulignait la capacité de la Région à avoir pu gérer l’impact budgétaire de la 6ième réforme de l’Etat, et le fait que dès 2016, la région a mis en place un Comité de monitoring budgétaire afin de renforcer la gestion de ses revenus et dépenses, et d’assurer une surveillance plus étroite de l'exécution budgétaire infra-annuelle.

Les rapports de juillet 2017et mars 2018ont maintenu cette notation due à une gestion financière extrêmement efficace, et une position très favorable en termes de liquidité. Dans son dernier rapport, Standard and Poor’s a souligné d’une part l’augmentation importante de la part des investissements dans le budget consolidé – notamment expliqué par les investissements stratégiques -  et de l’autre la conservation d’un ratio de liquidité positif appliqué désormais à  tout le périmètre de consolidation régional.

Les rapports de mars 2019 et septembre 2019 maintiennent cette notation qui repose notamment sur deux critères bénéficiant du plus haut niveau: une gestion financière extrêmement efficace et une position très favorable en termes d’accès à la liquidité.

Dans son son rapport de septembre 2019, Standard and Poor’s a souligné d’une part, l’augmentation importante de la part des investissements dans le budget consolidé – notamment expliqué par les investissements stratégiques -  et d’autre part, la conservation d’un ratio de liquidité positif appliqué désormais à  tout le périmètre de consolidation régional.

De plus, l’augmentation du déficit régional expliquée par les investissements stratégiques (capés à 500 Millions d’euros par an) est considérée comme soutenable par l’agence de rating S&P.

Le dernier rapport de juin 2020 place la Région en perspective négative. Ceci forme l’équivalent d’une mise en observation, elle est expliquée par l’impact du Covid sur le budget attendu pour 2020 et les résultats budgétaires 2019 moins bons que prévus.

La RBC a déjà subi un changement de perspective de stable à négatif lors de la crise financière de 2008. Mais, grâce à sa politique budgétaire stricte et sa gestion financière de haut niveau, elle a pu retrouver une perspective stable dès avril 2014.

On notera que les éléments relatifs à la gestion financière et à l’accès au financement restent les points les plus forts de la Région et participent au maintien du rating historique AA.

Ils sont décrits comme “ a very good access to capital markets as well as an extremely proactive and efficient debt and liquidity management ».

L’agence pointe l’excellente couverture anticipative des besoins 2020 (y compris celle des consolidations liées à la crise Covid) – qui ont été comblés dès début juin - et l’utilisation très raisonnée de la ligne de crédit.